Article proposé par Business O Féminin Une technique vieille de 5000 ans Insomnie, fatigue chronique, stress, surpoids… L’homme occidental est aujourd’hui en quête de nouvelles approches pour soigner ses maux du quotidien. Moins connue que sa cousine chinoise, la médecine indienne, nommée Ayurveda, commence à faire de plus en plus d’émules. En Inde, elle fait l’objet des 6 années d’études lui permettant d’être dispensée dans les hôpitaux. En France, elle n’est pas reconnue par l’Etat et davantage considérée comme une technique préventive. En sanskrit « Ayur » désigne la vie, et « Veda » la connaissance. L’Ayurveda est donc la connaissance de la vie. Elle étudie les causes de la maladie, les symptômes, la phytothérapie, l’alimentation, les massages, la psychologie, la spiritualité et le yoga. La quête d’équilibre « Le principe de l’Ayurveda est de dire que tout être humain est unique et qu’il est indispensable qu’il se connaisse pour savoir comment garder un équilibre, et donc rester en bonne santé. Comprendre sa constitution ayurvédique, c’est savoir ce qui nous nourrit et ce qui nous déséquilibre. Cela nous permet d’avoir un pouvoir sur ce qui se passe dans notre corps et notre mental », nous explique Valentine Lodato, thérapeute psycho-corporel en massages ayurvédiques à Lyon. Une technique qui a séduit la boutique et institut de beauté M&Oz,qui a décidé de consacrer le mois de novembre à la beauté ayurvédique en accueillant la praticienne dans ses locaux, mais aussi en proposant des huiles et crèmes dédiées de la marque Loren Kadi, ainsi que des infusions ayurvédiques de la marque Chic des Plantes. Les trois doshas L’Ayurveda estime que nous sommes tous régis par les trois doshas. Ces derniers sont en quelque sorte des « humeurs », et représentent la matérialisation biologique des cinq éléments qui animent toute forme de vie. Il s’agit de Vata (l’air et le mouvement), Pitta, (le feu et la transformation), et Kapha, (l’eau, la terre et la solidité). En fonction de leurs proportions et leur localisation dans le corps, les doshas déterminent notre constitution ayurvédique. Il existe 7 combinaisons possibles : Vata, Pitta, Kapha, Vata/Pitta, Vata/Kapha, Pitta/Kapha, Vata/Pitta/Kapha. Vata c’est « ce qui fait bouger les choses ». Il est responsable des mouvements, des éliminations, de la communication, des sentiments ou émotions telles que la peur, l’anxiété, la nervosité, l’insécurité, mais aussi la gaieté. Pitta, c’est « ce qui digère les choses ». Il gouverne le métabolisme, la température du corps, la digestion, l’absorption, l’assimilation, la compréhension, le courage, la confiance. Kapha, c’est « ce qui relie les choses entre elles ». Il est responsable du développement du corps et gouverne la stabilité, la résistance du corps, la lubrification et l’immunité, l’hydratation, la nutrition. Il est aussi responsable de la stabilité émotionnelle et soutient physiquement et émotionnellement le corps. VALENTINE LODATO Chaque être humain est unique Un questionnaire sur nos tendances physiques et mentales, ainsi qu’une prise de pouls, permet de déterminer notre profil. Cette constitution de base est considérée comme équilibrée. C’est notre prakriti. A l’inverse, toute modification de cet équilibre constitue un désordre, ou vikriti. L’objectif de l’Ayurveda est donc de retrouver notre constitution de base. « C’est une formidable manière de s’accepter soi, puisqu’il s’agit avant tout de respecter ce qui fait notre caractère unique », poursuit la praticienne. Pour ma part, découvrir ma constitution ayurvédique à dominante Kapha a été une vraie surprise, moi qui pensais être sans l’ombre d’un doute gouvernée par le dosha Vata. Comme le souligne Valentine, « nous avons tendance à nous identifier à nos troubles, comme le stress, alors qu’ils ne sont que des symptômes, et absolument pas notre moi profond ». La praticienne nous invite à considérer davantage le stress comme l’indicateur d’un déséquilibre, un formidable appel lancé par le corps pour pointer du doigt quelque chose qui ne va pas. L’objectif de l’Ayurveda est d’apprendre à nous écouter, et non pas à masquer les symptômes. Chercher la cause des déséquilibres Lorsqu’un déséquilibre apparaît, l’Ayurveda propose d’en chercher les racines : alimentation peu adaptée, environnement, climat, changements de saison, temps, âge, chocs, stress, émotions négatives ou réprimées… Tout dérèglement de notre constitution de base peut entraîner des troubles physiques et psychiques à l’origine des maladies. « Lorsque l’un des trois doshas augmente par des facteurs alimentaires et/ou d’hygiène de vie, il se créé un déséquilibre dans le corps qui se traduit notamment par la diminution d’Agni, le feu digestif, et donc l’accumulation d’Ama, les toxines », explique Valentine Lodato. Les soins ayurvédiques (massages, conseils en nutrition, hygiène de vie, phytothérapie, marmathérapie…) viseront donc à rétablir l’équilibre avant que la maladie se déclare. L’Ayurveda estime qu’il existe 6 étapes du symptôme à la maladie, et qu’il est possible d’agir durant les 4 premiers stades. Les massages traditionnels ayurvédiques visent notamment à soutenir le corps et l’aider à éliminer les toxines qui l’obstruent. C’est ainsi que j’ai pu bénéficier d’un massage Abhyanga aux huiles ayurvédiques. Il s’agit du massage le plus classique en Ayurveda, et afin de m’aider à me détendre, Valentine a décidé de l’orienter davantage vers la relaxation dans le but d’abaisser mon déséquilibre Vata momentané. Résultat : 1H30 de pur bien-être grâce à la douceur et la bienveillance de la praticienne. LES CONSEILS DE FABIEN CORRECH Si chaque conseil doit être personnalisé en fonction de la constitution ayurvédique du sujet, il existe tout de même des préceptes valables pour tous. Dans son ouvrage « Le Grand Livre de l’Ayurveda Santé-Détox » (éd Leducs), Fabien Correch, diplômé de l’Institut Européen d’Etudes Védiques et formé au Nisarga-gram Institut à Pune (Inde), nous en expose les grandes lignes. L’hygiène de vie en Ayurveda L’un des premiers messages de l’Ayurveda est de mettre en place un rythme journalier bon pour l’organisme. Cela commence par une routine matinale permettant au corps de se mettre en route au minimum 1H30 avant de débuter la journée. Cela permet de ne pas le soumettre immédiatement au stress, mais aussi de mieux assimiler la nourriture. -La première phase consiste en l’élimination des déchets produits (urines, selles), mais aussi, chose peu fréquente en occident, sur la langue. L’Ayurveda préconise l’utilisation d’un racloir en cuivre afin d’ôter les bactéries et toxines de la langue. -La seconde phase cible la régénération par l’automassage avec des huiles, les échauffements (yoga ou autre), puis la douche. Il faut savoir que les huiles utilisées en Ayurveda sont toutes comestibles : la peau est un organe et elle digère donc ce qu’on lui applique. -La troisième phase consiste à ingurgiter de l’eau chaude agrémentée éventuellement de jus de citron. C’est un premier nettoyage interne avant de prendre le petit-déjeuner. =>Puisque l’heure de réveil est avancée (en Ayurveda on conseille carrément de se lever 3H avant le lever du jour), l’heure du coucher doit être également avancée. Cela n’est pas toujours facile car notre société privilégie les sas de décompression le soir. Mais attention au sport pratiqué à des heures trop tardives : si le corps a atteint un niveau de fatigue trop élevé, vous risquez de l’épuiser encore davantage. L’idéal ? Le sport pratiqué le matin. La nutrition en Ayurveda L’Ayurveda conseille de dîner de façon plus légère. Un repas végétarien ou végétalien est préférable (attention, l’Ayurveda n’impose pas le végétarisme), car il permet de ne pas surcharger l’intestin et ainsi de favoriser un meilleur endormissement, un meilleur sommeil, et de ce fait aussi une meilleure alimentation le matin car tout sera digéré. De manière générale, l’Ayurveda préconise de ne pas consommer trop de viande rouge car cette dernière est très acidifiante. Nous mangeons aujourd’hui de façon trop sucrée et trop acide, ce qui entraîne des problèmes inflammatoires (colon irritable, infections…). Là encore, point de dogme : vous pouvez toujours manger de la viande rouge, mais consommez-en en quantité raisonnable par rapport à vos besoins. La phytothérapie en Ayurveda Les plantes vont être proposées en fonction du profil de chacun. Soit en usage externe via des huiles de massage ou en cataplasme sur les zones localisées. Soit en usage interne via la phytothérapie sous forme de poudre ou de capsules, ou encore d’infusions. Parmi les recommandations universelles : le triphala, qui va agir sur toutes les étapes de la digestion pour nettoyer et renforcer la fonction hépatique du foie. Ce produit fait office de nettoyant et de régénérant. S’il est communément utilisé en Inde, attention cependant à le tester une première fois pour voir s’il est bien toléré par votre organisme. Les massages en Ayurveda Comme évoqué plus haut, le massage le plus classique dans l’Ayurveda est l’Abhyanga. Il existe des massages d’entretien pour dénouer les tensions musculaires, ou des massages plus ciblés grâce à la rapidité de la gestuelle, la pression des mouvements et les huiles utilisées en fonction des tendances qui vous affectent sur le moment. L’idéal est de pouvoir entretenir votre corps de la sorte une fois par mois. @Paojdo
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Alicia Fitamant Archives
Septembre 2018
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